Un nouveau seuil a été franchi dans le textile français : Pimkie a officialisé son partenariat avec Shein.
đ Que Pimkie ne produise pas en France, nous le savions. Mais en sâalliant au symbole mĂȘme de lâultra-fast fashion, lâenseigne franchit une ligne rouge.
Celle qui oppose encore lâindustrie rĂ©gulĂ©e, respectueuse des normes sociales et environnementales, Ă un modĂšle mondialisĂ© qui tire les prix vers le bas⊠au dĂ©triment des femmes, des hommes et des territoires.
â ïž Les rĂ©actions ne se sont pas fait attendre :
- La FĂ©dĂ©ration Française des Enseignes de lâHabillement a immĂ©diatement exclu Pimkie de ses rangs.
- Les organisations professionnelles du textile dĂ©noncent un « signal inacceptable », un « dĂ©shonneur » pour toute une filiĂšre qui se bat pour lâemploi et la qualitĂ©.
- MĂȘme la famille Mulliez, historique actionnaire de Pimkie, a condamnĂ© publiquement cette alliance et Ă©voque une possible action judiciaire.
Ces mesures montrent Ă quel point le sujet est grave. Car derriĂšre ce partenariat, il y a bien plus quâun choix commercial :
- Câest lâacceptation dâune concurrence dĂ©loyale face Ă des entreprises françaises et europĂ©ennes qui investissent dans la qualitĂ©, la durabilitĂ© et la traçabilitĂ©.
- Câest un signal dangereux envoyĂ© aux jeunes gĂ©nĂ©rations qui cherchent du sens et refusent une consommation sans limites.
- Câest enfin une alerte pour les pouvoirs publics : oĂč placer le curseur de la vigilance et de la rĂ©gulation ?
La question nâest pas seulement de savoir si Pimkie survivra grĂące Ă Shein, mais si nous, acteurs industriels, distributeurs, consommateurs, serons capables de rĂ©sister Ă cette fuite en avant.
Le textile français et europĂ©en a dĂ©jĂ su se rĂ©inventer, prouver sa rĂ©silience, et montrer quâil existe un autre chemin â celui de la valeur, du respect et du savoir-faire.
đ Alors, la vraie question est lĂ : Quelle rĂ©sistance voulons-nous organiser collectivement face Ă ces logiques destructrices pour dĂ©fendre notre souverainetĂ© ?